Mycènes, des Cyclopes aux Rois Mycéniens
Épopée d'une Cité Légendaire
La citadelle de Mycènes et le Trésor d'Atrée sont des témoins exceptionnels de la grandeur de la civilisation mycénienne. Ces sites archéologiques, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, offrent aux visiteurs un voyage dans le temps à la rencontre d'une civilisation qui a marqué l'histoire de la Grèce et de l'Europe. Perchée sur une colline, la vulle fortifiée de Mycènes a été, au cours de 2e millénaire avant notre ère, l'une des cités les plus puissantes de la Grèce. Son acropôle, dominé par des murs cyclopéens, de gigantesques blocs de pierre si bien ajustés qu'ils semblent avoir été posés par les cyclopes légendaires, était une véritable forteresse imprenable. À l'intérieur de cette citadelle se trouvait le palais royal, centre administratif et religieux de la cité. C'est ici que régnaient les rois mycéniens, dont les noms résonnent encore dans nos mémoires grâce aux épopées d'Homère. En contrebas de la citadelle, se dresse l'une des constructions les plus impressionnantes de la Grèce antique, le Trésor d'Atrée, un monument funéraire, souvent associé au mythe d'Agamemnon et de son père. C'est en réalité un tombeau à tholos, c'est-à-dire une construction circulaire couverte d'une coupole destinée à recevoir la sépulture de rois de la cité. Pour ériger ce chef-d'œuvre architectural, les Mycéniens ont employé des techniques de construction remarquables, utilisant des blocs de pierre cyclopéens parfaitement ajustés, ou moulés. Les Mycéniens étaient de grands commerçants et des artisans talentueux, ils maîtrisaient la métallurgie, notamment le travail du bronze, et produisaient des objets d'art d'une grande beauté. Grands navigateurs également, leur civilisation s'est épanouie grâce à de riches échanges commerciaux avec les autres peuples de la Méditerranée orientale. Les Mycéniens ont laissé derrière eux un héritage culturel considérable, notamment un système d'écriture sur des tablettes d'argile, le linéaire B, base qui a servi à ensuite élaborer une langue commune et un alphabet.